Comment faire de la médiation animale avec des animaux de refuge ?

Qu’est-ce que la médiation animale ?

Aussi appelée « zoothérapie », ou « pet therapy », la médiation animale consiste à faire intervenir des animaux auprès de personnes en difficulté pour améliorer leur bien-être physique, mental ou social. L’animal devient alors un médiateur neutre, capable de stimuler, apaiser, rassurer, motiver ou tout simplement donner le sourire.

Ce type d’intervention s’adresse à un large public :

• Enfants (écoles, IME, hôpitaux) ;
• Personnes âgées (EHPAD) ;
• Personnes en situation de handicap ;
• Personnes isolées ou en souffrance psychique ;
• Détenus (milieu carcéral) ;
• Public en réinsertion sociale...

Les types d’animaux habituellement sollicités lors d’une séance de médiation sont également diversifiés : chiens, chats, petits animaux faciles à manipuler comme des lapins ou des cochons d’Inde, chevaux, chèvres, ânes…

Pourquoi faire appel à des animaux de refuge ?

Face à la surpopulation des refuges et aux besoins grandissants d’accompagnement humain, faire appel à des animaux de refuge en médiation animale offre une réponse pleine de sens.

Ainsi, même si la majorité des animaux participant aux médiations restent issus d’élevages, de plus en plus de projets sollicitent des boules de poils recueillies par des associations. Malgré un passé parfois inconnu, certains de ces animaux font en effet preuve d’une grande sensibilité et peuvent devenir d’excellents partenaires, à condition de respecter leur rythme et leurs besoins.

Le bénéfice est alors double : pour l’humain, c’est une source de réconfort à laquelle il peut s’identifier, car ce petit compagnon a lui aussi été malmené par la vie ; pour l’animal, c’est une chance de se reconstruire, d’être mis en valeur et parfois même d'être adopté. En impliquant les animaux de refuge dans ce type d’actions solidaires, on valorise ainsi leur histoire et on brise les idées reçues tout en encourageant les adoptions responsables.

Comment mettre en place une médiation animale avec des animaux de refuge ?

Vous souhaitez vous lancer dans la médiation animale avec des animaux de refuge ? Commencez par créer un partenariat avec un refuge près de chez vous (SPA, association locale ou refuge indépendant).

Il faudra ensuite identifier les animaux adaptés à ce type de projet. Le critère essentiel n’est ni la race, ni l’origine, mais le tempérament : la boule de poils devra être sociable, calme, réceptive à l’humain et non agressive. Pour repérer un bon candidat, il suffit souvent d’observer sa curiosité, sa capacité à interagir positivement avec l’humain, sa tolérance au toucher (pattes, oreilles...) et sa résistance au stress. Il est également nécessaire de l’évaluer en fonction du public visé (enfants, personnes âgées, détenus…), car les aptitudes requises varient selon les contextes. Avec des enfants, par exemple, l’animal devra être capable de tolérer les gestes parfois maladroits ou brusques…

Une fois les candidats sélectionnés, il faudra ensuite les former à la médiation animale avec l’aide d’éducateurs ou de comportementalistes, composer des duos cohérents avec les intervenants, puis concevoir des séances en fonction du public visé et de l’objectif (développer la motricité, encourager la communication, renforcer la confiance en soi, réduire le stress…).

Tout au long du projet, gardez à l’esprit qu’il est essentiel de garantir la sécurité de tous et de prendre soin des animaux sollicités. Ils doivent notamment avoir du repos, être respectés et ne jamais être forcés. Ainsi, pour que les séances soient sécurisées et agréables pour tout le monde, il est important d’établir des règles précises et une charte éthique.

Dans un contexte où la solitude et les troubles de santé mentale augmentent, tandis que les refuges débordent d’animaux abandonnés, la médiation animale avec des animaux de refuge apparaît comme une réponse à la fois humaine et solidaire. En plus, cette démarche est bénéfique pour tous : elle aide les personnes en difficulté tout en offrant une nouvelle chance à des boule de poils souvent oubliées. Une initiative engagée qui gagnerait, sans aucun doute, à se développer !