Comment adopter un chien ou un chat à l'étranger ?

Pourquoi adopter un animal dans un autre pays ?

Dans certains pays, les animaux sont très nombreux à battre le pavé ou à se faire maltraiter. En Thaïlande, par exemple, les chiens errants prolifèrent dans les grandes villes comme Bangkok, faute de services de stérilisation accessibles notamment. Pléthore d’entre eux sont, malheureusement, victimes d’accidents de la route. De même, la Roumanie et la Grèce sont connues pour leurs grandes populations d’animaux en divagation.

D’autres territoires, à l’instar du Liban et de l’Ukraine, sont traversés par la guerre. Les chats, les chiens et autres cœurs innocents sur pattes sont les victimes silencieuses de la folie humaine. Des bénévoles se chargent de les attraper et de les mettre en lieu sûr.

Hélas, la maltraitance n’a pas de frontières non plus… Des myriades d’animaux sont abattus de sang-froid ou maltraités dans plusieurs pays, comme en Tunisie ou en Espagne, où les Galgos principalement utilisés pour la chasse sont victimes de cruauté.

En d’autres termes, l’adoption à l’international permet de sauver un animal d’une vie de souffrance et de libérer de la place dans des refuges saturés, mais qui sont aussi souvent sous-financés. Certaines structures accueillent des centaines, voire des milliers, d’âmes en quête d’un foyer aimant.

Loin des horreurs, aimés et en sécurité, ces nouveaux membres de la famille peuvent se montrer très résilients, mais également extrêmement reconnaissants. Toutefois, il faut être conscient des implications d’une telle adoption et effectuer une démarche responsable pour éviter un nouveau coup dur à l’animal.

Comment adopter un chien ou un chat à l’étranger ?

Si vous souhaitez ouvrir les portes de votre maison à un chien ou un chat vivant en dehors de la France, nous vous invitons à vous renseigner attentivement sur les diverses associations qui œuvrent à l’étranger. Vous pouvez consulter notre outil de recherche ici, et parcourir les réseaux sociaux.

Apprenez-en plus sur l’histoire de l’organisme, sa manière de procéder (conditions pour adopter, organisation des rapatriements…) et ses sauvetages internationaux. Feuilletez les diverses annonces d’adoption qu’il diffuse en ligne. Si possible, échangez avec un membre de l’équipe pour en savoir plus et trouver la perle rare qui fera chavirer votre cœur.

En règle générale, l’adoption d’un animal vivant dans un autre pays s’effectue en plusieurs étapes. Dans un premier temps, vous devez remplir un dossier d’adoption contenant des questions qui permettent aux bénévoles de cerner votre profil. S’ensuit un entretien par téléphone ou en visioconférence.

Dans certains cas, un volontaire réalise une visite à domicile pour s’assurer que votre environnement correspond aux besoins et aux attentes de l’animal. Parfois, des photos ou des vidéos de votre lieu de vie sont demandées (à la place de la visite).

Si votre dossier est validé, les membres de l’association prennent le temps de vous expliquer les démarches : la préparation de l’animal (vaccins, stérilisation, test comportemental…) et de son transport (voiture, camion, avion…). Souvent, ces organisations définissent des points de rapatriement en France, où vous devez récupérer votre boule de poils par vos propres moyens.

Quelles sont les conditions sanitaires et administratives pour importer un chien ou un chat ?

L’importation d’animaux est soumise à des règles strictes. Si votre chien ou votre chat voyage depuis un pays de l’Union européenne, il doit être obligatoirement identifié et vacciné contre la rage. Le jour du rapatriement, un représentant de l’association vous remet le passeport européen de votre animal, délivré par un vétérinaire.

Après avoir récupéré votre petit compagnon, il est essentiel de l’enregistrer sur le site de l’I-CAD (fichier national d’identification des carnivores domestiques). Pour ce faire, conduisez-le chez le vétérinaire qui établira un « certificat provisoire d’identification lors d’importation ou d’échange intracommunautaire ».

Différents documents seront joints au dossier : la description de votre chat ou de votre chien, son numéro d’identification, la preuve de son vaccin antirabique, ainsi que la date de délivrance de son passeport européen. Tout cela devra être envoyé le plus rapidement possible à l’I-CAD avec un chèque de 11 €.

Votre petit protégé arrive d’un pays hors UE ? En plus de l’identification et de la vaccination, un certificat sanitaire international est exigé (valable 4 mois après la signature du vétérinaire officiel du pays de départ).

Pour attester l’efficacité du vaccin contre la rage, un titrage sérique des anticorps antirabiques doit être réalisé dans un laboratoire agréé au moins 30 jours après la vaccination et 3 mois avant son entrée sur le territoire français (procédé spécifique à certains pays). Le résultat doit être supérieur à 0,5 UI/ml.

L’importance de l’adoption responsable

Adopter un animal constitue une belle action. Vous pouvez être facilement bouleversé par la photo ou la vidéo d’une boule de poils en souffrance, qui attend sa famille idéale. Mais avant d’entreprendre la moindre démarche d’adoption, vous devez impérativement avoir conscience des procédures (parfois longues de plusieurs semaines ou mois) et des implications d’un tel engagement.

Un grand nombre d’animaux sauvés à l’international sont traumatisés et particulièrement craintifs. Certains, même adultes, ont tout à apprendre (propreté, marche en laisse, cohabitation avec d’autres animaux…) et n’ont jamais connu la vie de famille. À leur arrivée, ils peuvent témoigner diverses craintes (envers les humains, des objets électroniques…) que vous devrez travailler. Pour ce faire, n’hésitez pas à faire appel à un éducateur canin ou comportementaliste félin.

Ainsi, ces petits rescapés ont besoin de temps (plusieurs semaines, mois, voire années !) pour s’habituer à leur nouvelle vie, créer un lien fort avec les membres de leur foyer et se sentir bien dans leurs pattes. Ne leur demandez pas d’être parfaits en seulement quelques jours !

En cas d’échec d’adoption, que devient l’animal ? Si les associations n’arrivent pas à trouver de nouveaux adoptants ou une famille d’accueil, il risque de repartir dans son refuge d’origine et de ressentir un stress profond (nouvel abandon, trajet long et éprouvant…). Nous vous invitons à réfléchir attentivement avant de vous lancer ; à préparer minutieusement votre projet d’adoption ; et à faire preuve d’une grande patience afin de prendre votre décision en toute connaissance de cause pour le bien de l’animal.